mercredi 23 décembre 2015

Les hautes gorges de la rivière malbaie


Les Hautes gorges de la rivière Malbaie est le plus bel endroit à proximité de Québec pour la pratique de l'escalade aventure. La longueur des voies, les approches longues et raides et les vents violents en font un endroit prendre très au sérieux.

Le parc, qui se compose d'une ancienne vallée glacière très escarpée au fond de laquelle coule la rivière Malbaie, contient plusieurs des plus grands murs de roc de tout le Québec. Bien que le parc soit plus populaire pour ses cascades de glaces grandioses et de calibre international que pour ses voie de rocher aventure, je ne m'attarderai ici que sur l'aspect du libre et de l'escalade artificielle en condition estivale.



La première falaise rencontrée dans Le parc se trouve du coté est de la rivière. Elle se nomme: Le cran des érables. C'est un immense falaise qui peut faire près de 350 mètres par endroit. Elle contient un nombre acceptable de voies répertoriées. Par contre, il pourrait y avoir une quantité considérable de nouveaux itinéraires. Il est cependant important de noter que ce mur se trouve dans une zone très spéciale protégée et qu'en raison de ceci, son accès y est STRICTEMENT interdit depuis début 2000.



La seconde rencontrée, elle aussi a l'est, se nomme mont de l'enfer. Elle rappelle un peu le dôme. Elle détient très peu d'itinéraires répertoriés. J'ai eu la chance, en 2015, de l'explorer pour la première fois et même, d'y ouvrir un nouvel itinéraire. Il y avait des traces de passages dans une merveilleuse fissure. Cette falaise est permise a grimper. Elle est, selon moi la plus accessible du parc en raison de sa proximité a la route(approche plate de 45 minutes) et aussi de voies naturellement propres et pas trop difficile.





La troisième  est la plus connu. Elle se situe sur le mont de l'écluse. Un immense amphi théâtre connu sous le nom de: L'acropole des draveurs. Un endroit avec une ambiance unique. Caractérisé par une longue approche dans un long ravin sale et lousse, très actif; de longues voies lousses et des toits difficiles sur toute sa face droite(sud ouest). Et pour terminer la journée en beauté, deux heures de descente dans le célèbre sentier de l'acropole des draveurs.




La quatrième falaise que l'on trouve dans le parc se situe sur le mont de l'équerre. D'où son nom: L'Équerre. C'est sur ce mur que se forme la très célèbre pomme d'or de réputation internationale. Pour s'y rende, l'un doit obligatoirement traverser la rivière Malbaie. Pour l'instant, l'accès y est restreint en été pour des raisons de préservation. L'accès a ce mur fantastique devrait être réglé bientôt. La première fois que nous y sommes allés, nous n'avons pas eu de problème d'accès. Nous en avons profité pour ouvrir la première voie de roche en plus de quarante ans. Puis a notre deuxième tentative, nous avons été interdit d'accès et avons du abandonner le projet pour le moment.
       







La cinquième et dernière falaise rencontré dans la vallée se nomme: La muraille. C'est le mur le plus difficile d'accès de par sa position tout en haut et reculé où elle est juchée. Il existe quelques lignes ouverte il y a plusieurs années et une plus difficile, Les aventuriers de la muraille perdue, 5.12, ouverte dans les années 1990. Je ne détiens malheureusement pas plus d'information. Il est dans mes plans d'aller y faire de l'exploration et prendre de bonnes photos détaillées des lignes potentielles à l'été 2016.



 
Hugo Drouin et moi au sommet de notre nouvelle voie: Renaissance, 5.10(5.5 r x) 250 m. Une première dans l'ouverture de nouvelles voies sur ce bijoux québécois depuis l'ouverture de cascade 74 en 1974. Photo: Hugo Drouin    





Les points montrent les relais où passe la voie renaissance.
Topo: Hugo Drouin





Hugo dans la première longueur de Renaissance.




Je profite d'une rare perspective de la vallée.






La quatrième longueur de Renaissance, lors de l' ouverture. Une longueur esthétique qui rappelle Lido.
    









La dernière longueur de: La pitoune, 5.7 R
J'ai grimper , pour la première fois, en 2015 avec Charles Roberge. Pour l'occasion nous avons choisi de grimper la pitoune sur l'acropole des draveurs.
À notre connaissance, personne n'avait répété cette voie en saison estivale depuis sa première ascension. Photo: Charles Roberge






La voie La pitoune vue de sa base. Tout le bas de la paroi était parsemé d'immense bloc de rocher qui étaient tombés récemment, signe d'une activité bien réelle de l'érosion dans ce secteur. Le dièdre était mouillé dans la deuxième longueur, nous avons donc fait une nouvelle version de celle-ci plus à gauche dans un dièdre délicat et difficile à protéger.






Charles qui se bat contre une fissure hors largeur dans la troisième longueur de la pitoune.





La sortie de la magnifique cheminée de la quatrième longueur. D'ici, plus que deux petites longueurs avant le sommet.













                                                                                                           Il y a malheureusement un prix à payer pour toutes ces belles escalades. Ici, Charles Lacroix et moi attendons la fin d'un déluge au pied du mont de l'enfer. Il faudra attendre près de trois heures pour que ce soit assez sec; le fort vent aidant. L'attente aura valu la peine car nous ouvrirons l'un des premiers itinéraires sur ce massif d'une exceptionnelle beauté: La voie: Traces de passage 5.10 4 longueurs. Photo: Jacques Lamontagnes 








Une vue de la longue et difficile approche de l'acropole des Draveurs. Le sentier prends en général de deux à trois heures pour atteindre la base de la falaise. Il m'est arrivé, avec des gens très en forme de le faire en aussi peu que 50 minutes. Il est caractérisé par du rocher lousse, raide, instable et glissant. Il y a quelques sections où une chute aurait de très graves conséquences.







Charles Lacroix négocie le passage en 5.8 x  lors de la première ascension de contorsions. Une chute en tête dans cette section serait catastrophique du à la très longue distance entre les protections.







Charles dans les cheminées de la deuxième longueur de Contorsions. De l'escalade incroyable du au rocher et à l'ambiance très aérienne de la vallée.





Rappel depuis le haut de l'acropole dans la voie: Contorsions, 5.11 R (5.8 X) 250 m. Je me trouve ici devant l'endroit où, quelques semaines au par avant, un bloc immense s'est détaché et m'a heurté. Celui-ci au passage m'écrasa le bras et sectionna ma corde de vie. À la toute fin de la saison, nous sommes retournés chercher l'équipement laissée en paroi quelques semaines auparavant en situation d'urgence. Nous en avons profité pour faire la première vrai purge de rocher lousse sur une voie de l'acropole. 





Charles Lacroix dans contorsions lors de la purge de la voie.












La rampe facile de l'avant dernière longueur de contorsions.



La section droite de l'acropole. L'un peut très bien apercevoir le majestueux pilier de: Sens unique 5.10, sur la gauche. Le tracé en rouge montre la voie: Contorsions, 5.11(5.8x). Ouverte en 2015 par Charles Lacroix et moi même. La section du tracé en orange se trouve à être une variation plus difficile mais plus jolie. 








Première longueur de: La revanche, 5.7 A1 (maintenant 5,9 R). Lors de cette ascension, je réaliserai la première ascension en libre connu. Sans doute aussi avons nous fait la troisième ascension seulement.






La quatrième longueur de la revanche. Une longueur des plus engagée dû à une escalade de dalle très technique et une omni-absence de protections adéquates. Photo: Hugo Drouin






Une belle vue d'ensemble des deux premières longueur de la voie: Traces de passage, 5.10 200m. La voie tire son nom du ait que nous avons trouvé des coinceurs. Le premier était à un endroit de relais stratégique et le second coincé sous un toit. Les deux autres longueurs, elles, étaient vierge.






Le parc est pleins de bijoux inconnus. Comme cette ligne de fissure parfaite sur plus de 100m. Du rocher franc et propre à l'état naturel. Photo: Charles Lacroix 




Jacques Lamontagnes qui m'assure dans la quatrième longueur de Traces de passage, lors de son ouverture.




Heureux, au sommet du mont de l'enfer.








L'immense face vierge de la section sud ouest de l'acropole.. À l'automne 2015, un ami et moi avons tenté une première ascension via une dalle évidente. Les conditions tardives, le froid et le vent, ont fait que nous avons du nous résoudre à revenir en de meilleures conditions.




Moi dans la première longueur de sens unique. Il faisait si froid ce matin qu'il y avait de la glace ici et là sur la falaise.





L'avant dernière longueur de sens unique. Une escalade engagée avec beaucoup de blocs lousses et la vision des toits immenses qui seront à venir .







Sébastien Racine qui arrive à l'avant dernier relais de la voie     Sens unique, 5.10 lors de notre première escalade dans les hautes gorges.La longueur suivante est le fameux toit. Très engagé et surtout très intimidant, il s'agit selon moi de crux physique et psychologique de toute la voie.












Cette photo montre bien une ligne ouverte par Sébastien Racine et moi en 2011. La voie se nomme: Les bruines, 5.10 R. La première section verticale se trouve à être la longueur un  et deux de la magnifique voie: Monarque, 5.10 ouverte par le regretté Gaetan Martineau. L'ascension de cet itinéraire fut le résultat de conditions météo très médiocre en début de journée. Il y avait tellement de nuage que la visibilité était réduite a quelques mètres. Après les deux premières longueurs, a la suite de longues hésitations sur le trajet à emprunter, nous nous engageons dans un dièdre lousse et végétatif. ne voyant jamais la suite, l'on pensait atteindre le dièdre quasi-mythique  de la dernière longueur de Monarque. Mais ce ne fut jamais le cas. Avant de s'en apercevoir, le sommet était trop tôt arrivé!!






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L'imposante acropole dans les nuages.






 Sébastien dans la deuxième longueur de: Monarque, 5.10. Sur cette photo, l'un peut apercevoir les nuages qui furent omnis présent tout au long de la journée. 







La magnifique vue de la vallée est remplacé par un lourd blanc opaque.



Sébastien  Heureux d' être en  terrain vierge sur l'acropole.



Lors de l'ouverture de la voie: Les bruines, nous avons été choyé par un dégagement des nuages en toute fin de journée. Comme pour nous récompenser de nos efforts. Nous avons alors été remercier par un sommet populaire à nous seul et aussi une vue extraordinaire pour trier l'équipement et refaire les sacs à dos en vue de la longue descente jusqu'au fond de la vallée par le sentier de L'acropole.


























Je tente la première ascension en libre de: La picouille (5.7 A1). Je n'ai pas réussi à enchaîner touts les mouvements car la voie était mousseuse et mouillée. Les adhérences étaient alors trop réduites. Fait étonnant, j'ai pris une chute de facteur .4 sur l' un des pitons de la première et, seule ascension avant la nôtre et il à tenu. Il était là depuis plus de quarante ans!!




Charles, Heureux d'être sorti du toit de la picouille.






Il est intéressant de voir a quel point certaines voies n'ont jamais été répétées. Ici, un relais de bois sous un toit immense.



L'escalade sur le mont enfer est caractérisée par de longues fissures diagonales assez propre. Il en découle de très long itinéraires sans un gain significatif en altitude. Le rocher est fantastique avec des dalles, des toits et des fissures possédant une texture et un grain parfait pour la pratique de la varappe. Photo: 






Charles qui sort la cheminée de la troisième longueur de la grande allée sur le cran des érables. Malheureusement, l'accès à cette falaise grandiose est présentement interdit.





















Parce que la voie n'est pas fini avant d'arriver aux arbres, La grande allée, check!





Rappel du haut de la vire creuse au couché du soleil.







La magnifique vue du côté ouest de la vallée telle que l'on l'apercoit du mont de l'écluse.

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